Pomeriggio caldo (1988)

Synopsis : « Parce qu’il trouve sa femme trop réservée, un journaliste l’entraîne dans des jeux érotiques de plus en plus audacieux. Le résultat dépasse ses attentes. » (Télérama)

Titre original : Pomeriggio caldo – Pays : Italie – Année : 1988 – Réalisation : Joe D’Amato – Histoire et scénario : David Resseguier – Maison de production : Filmirage – Photographie : Joe D’Amato – Montage : Rosanna Landi – Musique : Piero Montanari – Durée : 93 min. – Genre : Thriller érotique…

Distribution : Valentine Demy (Connie), Allen Cort (Courtney), Carey Salley (Nora Allen), Robert La Brosse (Budro Richelieu), Laura Gemser (Cameo : Danseuse)…

Dates d’exploitation : Allemagne (16 Mars 1989), Japon (15 Juillet 1989), Turquie (18 Juin 1999)…

Titres alternatifs : Allemagne : Elf Tage, elf Nächte – Afternoon: Teil 3, (TV) Afternoon – Stunden der Leidenschaft – Finland : 11 päivää, 11 yötä – France : Esclave des sens – Turquie : 11 Gün 11 Gece 3 – U.K : 11 Days 11 Nights Part 3, (vidéo) 11 Days 11 Nights Part III: The Final Chapter, (DVD) 11 Days 11 Nights: Bizarre Voodoo Rituals

Notre avis : J’aime bien Valentine Demy. Elle est classe comme un pot de vaseline sur une table de nuit mais elle a une bonne bouille. Et puis qu’est-ce qu’elle est bonne ! Bon, on est en 1989, hein ! Parce qu’en 2014, la Valentine c’est pas un truc à voir avant d’aller se coucher à moins de trois Témesta dans le cornet. En revanche elle fut quelques années durant une chouette nana dont on put apprécier comme qui dirait «toute l’intelligence de l’expression corporelle» chez Tinto Brass (Snack Bar Budapest, Paprika), Andrea Bianchi (Io Gilda) et chez un D’Amato en pleine refonte industrielle, décidé après sa fructueuse période Brassienne (Caligula II, L’Alcova, Il Piacere, Voglia di guardare, Lussuria) à délaisser le circuit des salles de ciné pour celui de la vidéo et des chaines câblées – La Cinq et M6 en France. Pour ce faire il va arrêter de tourner en Italie pendant près de trois ans, installer sa petite équipe sur la côte Est des Etats-Unis, acheter un camtar pour trimbaler le matos et tourner des ersatz de 9 Semaines ½ à la chaîne ; le tout calibré téloche comme c’est pas permis. Et ça fonctionne à plein régime son business ! Le premier titre de la série 11 Days, 11 Nights (1987) cartonne et se vend comme des petits pains en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, en Turquie, dans les pays scandinaves et même en Inde (!) où l’on retrouve des traces de l’exploitation du film dans une version non expurgée de ses scènes explicites, et qui fit pas mal de bruit à Bombay auprès des autorités locales, notamment parce que les flics sensés récupérer les bobines délictueuses – et embastiller le projectionniste par la même occasion – furent surpris par leurs collègues à se rincer l’œil dans le cinéma incriminé … Evidemment, la suite des productions D’Amato/Filmirage ne connaitra pas le même succès, mais il n’en demeure pas moins que ça se vend, et donc que ça s’achète, et donc que c’est une affaire qui roule. Pour un temps. Car si D’Amato a très certainement eu la malice de financer sa société de production Filmirage – Et de pérennisé sa situation économique – par le biais de ses activités pornographiques entre 1980 et 1983, il ne va pas moins planter sa boite à la fin de la décennie par manque d’ambition (Soavi se taille chez Argento), de choix douteux (pompes pachydermiques et fauchées de tout ce qui cartonne au box office, de Dirty Dancing à Henry & June …), et d’un cahier des charges aberrant, à même de faire craquer des ouvriers aussi expérimentés qu’Humberto Lenzi, Lucio Fulci et, plus surprenant, son vieux « pote » Montefiori/Eastman, pourtant mec à la coule de chez cool. En attendant, D’Amato fait son marché de matières premières en feuilletant les mensuels Playmen et Gin Fizz, et ballade ses pages centrales entre le New Jersey et la Nouvelle Orléans histoire de faire passer la pilule d’un manque de fric tout bonnement effarant auprès du couillon qui lâche ses dix sacs réglementaires en vidéoclubs dans la location de produits Filmirage. Ecrire que certains ont dû chialer du sang après le visionnage de ce Pomeriggio Caldo (1989) est peu de chose … Car enfin ! Qu’est-ce qui peut pousser un homme de ma classe et de ma condition à mater un truc pareil de bout en bout, sinon l’oisiveté, une certaine dépendance aux narcotiques, et le besoin viscéral de faire pénitence afin d’absoudre l’humanité de quelque péché originel ? Tout à fait, « Valentine Demy est bonne » ! Et puis vaut mieux, parce que c’est long cette histoire … Ceci étant, si t’es pas branché gonzesses tu peux toujours te rabattre sur Labrosse. Nan, rien avoir avec ses mensurations, c’est son blaze. Robert Labrosse ! le mec qui sur huit films a cinq D’Amato et un Mattei à son actif !… Bon, bah reste la Gemser qui danse le Vaudou autour d’un feu de camp. Elle est née avec une jambe de bois Gemser ? (A.Roubi)

Ils en parlent :

[Fr.] « Dans cet Afternoon bien insipide, D’Amato semble abuser encore plus que d’habitude de cette « figure de style », bien connue des faiseurs de films de cul, qui consiste, lors de longues scènes noyées par une muzak innommable, à promener son actrice dans les rues, et à la montrer faisant du shopping, prenant des photos… tout cela pour amener le métrage jusqu’aux quatre-vingt-dix minutes réglementaires. Ancienne championne d’Italie de bodybuilding, l’envoûtante Valentine Demy fut la reine incontestée du softcore de la fin des années 80, tournant avec tous les « ténors » du genre – Tinto Brass, D’Amato, Sergio Bergonzelli, Lorenzo Onorati, Pasquale Fanetti… Depuis quelques années, elle est passée au hardcore. » (Jacques Lémurien – Tausend Augen)

[It.] « L’insostenibile leggerezza dell’eros. Soft-core sintetico, asciutto, prosciugato di immagini, scarno. Il film, direbbero i cinefili più incalliti, agisce per sottrazione, come l’ultimo John Carpenter di ‘Essi vivono’. Joe D’Amato (all’anagrafe Aristide Massacesi) è ormai un piccolo, riconosciuto maestro del genere, in grado di sobillare i piaceri e le aspettative del pubblico per poi annullarle, azzerarle sotto i suoi occhi. La fotografia opera un meccanismo di congelamento della visione, di straniamento sempre inquietante. Il volto e il corpo di Valentine Demy, capelli neri a caschetto come la Valentina di Crepax, funzionano assai bene: macchina del sesso inceppata, potenzialmente esplosiva, energica, sana. (…) Il film è la cronaca di un erotismo annunciato, mai concretizzato. Una premessa, senza premesse. Un corpo sprecato. La morte dell’eros. La fine del soft-core pruriginoso. La libidine cancellata. » (Fabio Bo, ‘Il Messaggero’, 13 Luglio 1989)

Liens externes : IMDB …

Affiches :

Lobby Cards :

Lobby cards set (Allemagne)

Synopsis :

Synopsis (Japon)

VHS, DVD :

Pomeriggio caldo - VHS Tur.A1

(Turquie)

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